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Deux semaines

Deux semaines que nous sommes dans le vif du sujet en France. Deux semaines de confinement, de stress, de télétravail, de présence au bureau avec la boule au ventre, l’angoisse d’être appelé pour aller travailler. Deux semaines à assurer des missions prioritaires qui ne le sont pas, à voir évoluer des effectifs au bon vouloir de certains chefs, pas la majorité, heureusement... Deux semaines à écrire sur un petit calepin ce que l’on sait de source sure mais que l’on ne peut divulguer, secret professionnel ou médical oblige. Le salaire de la peur, en somme, la sueur au front. Qui gravira le premier les échelons pour sortir de la tranchée ?

Comment faire quand l’exécutif d’une Nation se voile les yeux, se veut rassurant, presque en disant qu’un virus s’arrêtera de lui même sur notre ligne Maginot ? Ne craignez rien braves gens, nous vous protègerons, même si nous n’avons plus les moyens de le faire, même si nous avons détruit notre système de santé. Protégez-vous, protégez les autres, mais allez travailler, on fera le ménage après.

En Corrèze, la CGT a voulu prendre les devants, avant la première intervention présidentielle.Nous n’avons pas de blouse blanche, mais encore un peu de matière grise. Si cela se passe ailleurs, pourquoi pas chez nous ? C’était encore un peu trop tôt,puis tout s’est accéléré.

Le gouvernement a lâché le morceau : on est dedans ! Et enfin la prise de conscience a pu être nationale. Que de temps perdu. Mais on en perd encore. En perdant du temps, on perdra aussi des gens, des collègues, des proches. On perdra la confiance aussi, mais ça, ça se regagne. Pas la vie.

Oui à la généralisation ponctuelle du télétravail et le strict nécessaire dans les services. Une mission de garde, ni plus, ni moins, c’est ce que les agents et le public sont en droit d’attendre. Faire plus peut relever du crime de guerre, car nous sommes en guerre : c’est le président qui l’a dit.

Aujourd’hui, pour la DDFIP19, nous devons vous annoncer que, selon les mots de la direction, "nous faisons face à deux alertes codiv concernant deux collègues, non confirmées mais non infirmées non plus, faute de test."

Article publié le 28 mars 2020.


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